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vendredi 17 février 2012

Test Manager : Trucs et actuces

Après notre session des TechDays 2012 : MS TechDays 2012 - Mise en place d'une usine logicielle avec TFS et Test Manager 2010, et suite aux questions de fin de séance, nous avons eu l’idée de collecter les différentes « bonnes » pratiques ainsi que les trucs et astuces au sein de notre équipe de test.

Merci à Jean Dieu (QA Manager) et Marc Huhardeaux qui sont les auteurs des conseils ci-dessous

Recommandations générales
Stratégie des tests
Dans le Test Manager, séparez les tests de bases des tests fonctionnels.
Tests de base
Les tests de base regroupent :
  • Tous les ‘clics’ possible sur un écran de l’application 
  • Chasser toutes les erreurs de type « erreur 404, 403, … »
Ce qui revient à parcourir l’ensemble des écrans de l’application. Ainsi nous sommes sur que l’utilisateur final n’aura pas d’écran non désiré (écran d’erreurs, mauvais écran,…)
Tests fonctionnels
Les tests fonctionnels regroupent
  • Tous les points fonctionnels décris par la maitrise d’ouvrage
  • Valider le comportement  correct de chaque point
Conclusion
Ce qui revient à valider l’ensemble des comportements et le résultat obtenu.
Cette stratégie possède un avantage certain, les tests de base peuvent être intégrés dans le Build, car nous considérons que l’apparition d’un écran d’erreur ou d’un écran non désiré est inacceptable pour le client/utilisateur final.
Alors il restera ensuite que les tests fonctionnels à passer.

Pratiques 
  1. Faire un découpage au maximum des actions. Ainsi les méthodes générées sont réutilisable par la suite.
  2. Construire une base de données pour les jeux de test
  3. Exiger de la part des développeurs des Identifiant Unique à chaque élément cliquable de l’application
    1. Si l’application change de forme -> Pas de codage à refaire
    2. On est sûr de tester le bon élément
    3. Déclarer comme Bug, tout élément cliquable sans identifiant
  4. RIEN NE DOIT LAISSER INDIFFÉRENT ! Une faute d’orthographe, un mauvais alignement ou un comportement erratique…
  5. Avant de commencer les phases de tests il est préférable d’installer Visual Studio 2010 feature pack 2, ce qui permettra d’apporter plus d’options pour les phases de test.
    1. Ce pack permettra de pouvoir modifier avec facilité les noms des méthodes déjà enregistré.
    2. De pouvoir les supprimer
    3. De pouvoir déplacer les méthodes vers le fichier Uimap.cs afin de pouvoir coder à l’intérieur de ses méthodes, car dans certains le codage et obligatoire lorsque l’on veut effectuer certains cas de test.
Us et coutumes
Le piège est donc de rester enfermé dans ses habitudes d’internautes et de se contenter du rendu d’un seul navigateur. Avec 2 moniteurs différents il est possible d’ouvrir sur chacun une session avec un navigateur différent, et de tester alternativement sur l’un puis sur l’autre ce qui permet en plus de rester bien mieux conscient de ce que l’on fait
Découverte d’un BUG
Le piège est de ne pas anticiper sur la correction d’un bug même mineur et de ne pas être assez explicite sur ce que j’attendais dans la correction.
Exemple : on repère un indicateur oublié et on le signale. Se contenter de signaler une erreur sans donner une ébauche de solution ou de comportement complet attendu n’est pas suffisant, car la correction du BUG peut très bien (fréquent) ne pas répondre à 100% à ce qu’on désire, ainsi cela induit une perte de temps
Spécifications
Le piège est de traiter à la légère les éventuelles spécifications de développement. S’il est écrit que tel ou tel chose doit être faite, même en dépit du bon sens, il faut s’assurer ensuite que cela a été fait.
Nous ne sommes pas les utilisateurs finaux du produit, et peut-être que cette fonctionnalité inutile pour nous ne l’est pas pour l’utilisateur. Et en cas de doute, il ne faut jamais hésiter à déranger ceux qui ont la réponse : c’est pour eux que l’on travaille.

Tips
Astuce pour le calendrier javascript FullCalendar
Pour automatiser un test sur le calendrier
  1. Enregistrer l’ensemble des actions nécessaires sur le JQuery dans une seule capture.
  2. Copier cet enregistrement dans le fichier de classe partiel UIMap.cs
  3. Modifier la méthode pour qu’elle fasse ce que vous souhaitez.
  4. Appeler cette nouvelle méthode pour effectuer les actions.
Gestion des décalages d’une semaine (en positif et négatif).  
  1. Mis en arguments de « ma fonction » 
    1. un élément date (sous forme de string)
    2. un booléen disant si j’effectue un décalage ou un retour en arrière
    3. un entier indiquant le nombre de jours (valeur par défaut fixée à 7).
  2. Dans les modifications  de la fonction,
    1. Vérifier s’il s’agit d’un changement
    2. Ensuite Vérifie qu’il n’y a pas eu de changement de mois (Important).
    3. De la nouvelle date, on récupère le numéro du jour qui nous servira pour déclencher l’action correspondante.
En affinant la partie gestion de la date, il est possible d’affiner encore plus le changement de date.

Astuce pour les éléments JQuery
L’enregistrement d’actions sur des éléments JQuery peut se faire de deux manières
  1. d’un seul tenant
  2. action par action indépendante
Préférez la solution 2 car en choisissant d’enregistrer chaque action de manière  indépendante dans un enregistrement voici les avantages :
  1. La forte ré-utilisabilité
  2. Le déroulement de l’ensemble des actions concernées est plus rapide que pour l’enregistrement d’un seul tenant.

Convention de nommage

Cet aspect représente un point central pour le bon déroulement lors de la phase de création de test. Pensez avant même de commencer à votre convention de nommage, car le découpage va vite générer beaucoup de méthode
Il est préférable d’avoir un nom à rallonge qu’un nom peu explicite, il est plus aisé de comprendre « une phrase ». Car au moment de passer dans le Test Manager, lors de la création du plan, on s’y retrouve facilement.
Exemple : on a 2 pages web : Accueil et Login.
Nous avons codé l’action « transition » entre la page « Accueil » et « Login ». Cette méthode (généré par Visual Studio) est nommée : TransitionPageAccueilVersPageLogin

Nous mettrons cette rubrique Tips à jour régulièrement

mardi 7 février 2012

« On arrive bientôt ? » ou la maitrise du temps et agilité


Préambule : Ce post est la traduction d’un autre post d'Aaron Bjork Principal PM chez Microsoft.
Merci à Visual Studio Magazine et Aaron de m'avoir autorisé à traduire et publier cet article

Article original : Remaining Work is Key for Agile



Aaron Bjork nous explique pourquoi le travail restant à faire est la mesure la plus importante sur nos projets agiles.

L'été dernier, avec ma famille, sur la route des monts Cascade, dans l'État de Washington, nous avions six heures de route devant nous.
Pour ceux d'entre vous qui ont une famille, vous savez que six heures, c'est long en voiture, notamment avec des enfants âgés de 6, 7 et 9. Nous étions sur la route depuis environ 30 minutes quand ma fille de 6 ans, Lily, me pose la question, que tous les parents ne connaissent que trop bien : « on arrive bientôt ? »

Calmement, Je lui réponds  «Non, nous n’y sommes pas encore », Lily me rétorque  «Combien de temps encore ?"
Cette conversation, je suis sûr que tous les  parents l’ont eu.

Après ce voyage, j'ai réfléchi sur l'interaction avec ma fille et j’ai réalisé qu’il y avait un vrai parallèle avec le suivi des projets logiciels. Ma réponse à Lily était assez simple. Quand elle a demandée combien de route il restait, je lui ai donné ma meilleure estimation de la quantité en temps de route restant : cinq heures.

Sans surprise, elle n'était pas particulièrement heureuses de cette réponse, cinq heures, c’est un temps long quand on a 6 ans.
Dans le même temps, la réponse était satisfaisante car elle définissait correctement ce qui nous attendait. Elle peut ne pas aimer le fait que nous avons encore cinq heures de route, mais au moins elle est informée et peut anticiper le reste de l'après-midi.

A partir de là, notre conversation aurait été complètement différente si j'avais répondu par : «Nous voyageons depuis 30 minutes".
Elle m’aurait probablement regardé  d’un air curieux. Elle n'était pas particulièrement intéressée par la distance parcourue. Cela ne répond pas à sa question. Elle veut juste savoir quand nous arriverons à notre destination. Elle voulait savoir combien de temps encore elle devrait rester dans la voiture.

La réponse « 30 minutes de conduite » est de nature à souligner notre effort, mais ne lui donne aucune réel appréhension de « quand arriverons-nous ? », « en avons-nous encore pour 1 heure ? », « pour 10 heures ? »

Les équipes de développement ont ce genre de conversations lors de la discussion autour des tâches restant à faire et du travail que cela représente.

Je sais que l’estimation des temps fait partie du quotidien de des équipes de développement.
C'est même une partie importante et essentielle du processus.
L'estimation fournit un point de départ qui peut être utilisée pour commencer à avoir des indicateurs de progression. Sans l'estimation, l'équipe avance à l'aveuglette.
Toutefois, Je vois beaucoup d'équipes accorder trop d'importance estimations, tout en oubliant le point le plus important : le travail restant.
La plupart des équipes sont conditionnés à suivre trois indicateurs:
  • Les estimations originales
  • La somme des travaux réalisés
  • La somme des travaux restant
Je crois qu'il y a une place pour chacun de ces trois points dans un projet, mais je dirais qu’un seul compte vraiment : le travail restant.
Pourquoi ? Le travail restant est le seul indicateur qui aide l'équipe à mesurer la distance qui les sépare de la ligne d’arrivée.

Les estimations
Démarrons avec le suivi des estimations. L'argument commun pour le suivi des estimations initiales, c'est qu'il permet à l'équipe au fil du temps à améliorer leur capacité à estimer.
Il est assez commun de vouloir revenir sur l’estimation des tâches et de les comparer avec le temps passé à réaliser ces tâches. Le problème avec cette approche est qu'elle met l'accent sur la précision de l'estimation, au lieu de se concentrer sur l'accomplissement de la tâche.

« Agile » nous dit que les choses vont changer en cours de développement. C'est une partie normale du processus. A cause de cela, les estimations ne devraient pas être parfaites.

Rappelez-vous: l'objectif est de terminer le projet et offrir de la valeur aux clients.

Le but n'est pas de produire des estimations parfaites. 

Je ne prétends pas rejeter les estimations ou de mal faire le travail d’estimation. Je dis plutôt qu'une fois une estimation créée, l'équipe devrait focaliser son attention sur le travail restant. L'estimation est juste le point de départ pour savoir combien de travail il reste.

Travail Terminé
La plupart des équipes réagissent mal la première fois qu'on leur demande de laisser tomber l'indicateur "travail achevé".
Ils l'ont suivi de près pendant des années et sont formatés pour y faire attention. En réalité, suivre le temps de travail terminé n’apporte rien à la réussite du projet. Qu’importe si l’équipe a terminé en 100 heures de travail, sur 150 heures nécessaires au respect de son engagement. Ce qui est important, ce sont les 50 heures restantes.

Se focaliser sur le travail accompli peut conduire à un jeu dangereux, où l'équipe commence à plus se concentrer sur ses efforts, plutôt que sur son résultat.
Encore une fois, je ne dis pas que suivre ce qui se fait n'est pas important. Les équipes doivent absolument suivre ce qu'ils ont fait et se réjouir de l'achèvement de chaque élément du Backlog.

Mais ne laissez pas ce suivi détourner l'équipe de son but.

Revenons à mon voyage en famille l'été dernier.
Finalement, il nous a fallu près de sept heures pour arriver à destination. Et quand nous sommes arrivés, nous étions tous ravis et prêts à profiter de nos vacances.
Personne ne se souciait plus que mon estimation de cinq heures était un peu sous-évaluée. Nous avions décidé, à mi trajet, de nous s'arrêter pour prendre un repas et aussi de voir quelques curiosités le long du chemin.
Après notre départ, Il y a eu des changements, et nous nous sommes adaptés à ces changements.

Nous étions arrivés, voilà ce qui était important.